A 5 h 1/2, un aéroplane lance des bombes sur le quartier Clairmarais et des fléchettes, qui tombent vers la rue Géruzez.
A 7 h 1/2, bombardement, quartier Saint-Remi.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Lundi 10 - Nuit tranquille pour la ville, sauf gros coups de canons ou bombes pendant la nuit. Matinée 8 h 30, bombes miaulantes. De temps en temps, violente canonnades. Bombes.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Lundi 10 Mai 1915.
Ton papa est venu aujourd’hui me voir. Il me demande que je leur conduise André. J’ai beau lui dire que je n’irais qu’en tremblant, il me répond qu’il arrivera ce qui doit arriver. Moi je ne pense pas comme cela ; je vois plus loin ; je pense que si tu revenais et que tu ne retrouves pas ton petit coco, tu serais en droit de me faire des reproches. Je veux que quand tu reviendras notre joie soit complète. Il est si gentil. Pauvre coco, il ne t’oublie pas.
Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) - Lettres prêtées par sa petite fille Sylviane JONVAL
De sa plus belle écriture, Sylviane Jonval, de Warmeriville a recopié sur un grand cahier les lettres écrites durant la guerre 14-18 par sa grand-mère Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) à son mari parti au front en août 1914 et tué le 23 septembre de la même année à Autrèches (Oise). Une mort qu'elle a mis plusieurs mois à accepter. Elle lui écrira en effet des lettres jusqu'au 6 mai 1917 (avec une interruption d'un an). Poignant.(Alain Moyat)
Et pendant ce temps là, Albert Thierry se demande où il va aller :
Les Carnets de guerre d'Albert Thierry : le 10 mai 1915
Voyage toute la journée, depuis Fismes , la rue Tahère Au-delà, deux paysages : un Vexin, moisson d'avoine et de blés ras encore, de seigle déjà haut, moiré par une merveilleuse onde, par le...