Dans le Courrier d'aujourd'hui, nous lisons ceci :
Avis à la population
Le commissaire central de police, dans le but d'éviter à la population rémoise toutes poursuites judiciaires à ce sujet, lui rappelle instamment les prescriptions relatives à l’extinction des lumières dans la ville de Reims. les instructions sont celles qui ont été données par M. le maire, à la date du 21 septembre 1914, et qui sont toujours en vigueur. D'après ces instructions, toutes les lumières doivent être éteintes à partir de 9 heures du soir ou tout au moins rendues invisibles du dehors.
Des patrouilles militaires et de police seront chargées de veiller à l'exécution de cet ordre.
Paul Hess dans Reims pendant la guerre de 1914-1918, éd. Anthropos
Lundi 14 - Nuit tranquille. Couché à la cave, pour dormir un peu. Visite rue Gambetta, rue Pasteur, Saint-Remi, Fourneau économique avec M. Dage.
Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173
Angle des rues Gambetta et des Carmes : "A la Petite Raymonde"
Depuis quelques semaines, la pharmacie qui est au coin de la rue Gambetta et de la rue des Carmes a enlevé son enseigne. Cela a permis de faire réapparaître les anciennes inscriptions " A la Petite
http://www.reimsavant.com/2015/06/angle-des-rues-gambetta-et-des-carmes-a-la-petite-raymonde.html
Lundi 14 Juin 1915.
Je suis allée à Sainte-Anne aujourd’hui avec André et soeurette. Gaston les a photographiés. Il faisait chaud. Nous sommes allés chez Pichet. Je crois que la fille chercherait à faire le mariage avec Gaston. Enfin la journée a été bonne et ils n’ont pas bombardé. Tes parents étaient heureux. Je suis fatiguée.
Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) - Lettres prêtées par sa petite fille Sylviane JONVAL
De sa plus belle écriture, Sylviane Jonval, de Warmeriville a recopié sur un grand cahier les lettres écrites durant la guerre 14-18 par sa grand-mère Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) à son mari parti au front en août 1914 et tué le 23 septembre de la même année à Autrèches (Oise). Une mort qu'elle a mis plusieurs mois à accepter. Elle lui écrira en effet des lettres jusqu'au 6 mai 1917 (avec une interruption d'un an). Poignant.(Alain Moyat)
14 je vais au cimetière
Renée Muller dans Journal de guerre d'une jeune fille, 1914