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Nuit tranquille ! matinée tranquille. Retour de M. Compant. Consulter Mgr d'Arsinoé, M. archevêque, M. Compant sur l'opportunité d'une lettre... 3 h, bombes sifflantes

Cardinal Luçon dans son Journal de la Guerre 1914-1918, éd. par L’Académie Nationale de Reims – 1998 – TAR volume 173

Mercredi 14 Juillet 1915.

La fête nationale, triste cette année. On nous avait prédit que nous aurions une mauvaise journée et que nous serions bombardés. C’est pour cela que j’avais refusé à ton papa d’aller près d’eux à Sainte-Anne. Quand tu reviendras je suis sure que tu m’approuveras d’avoir pris des précautions. Ta maman n’est jamais sortie. Elle ne sait pas ce qui se passe dans les rues.

Mais la journée n’a pas été trop mauvaise. Il y a eu quelques bombes. Ce n’est pas comme dans la direction de Berry au Bac ou de Soissons. Si tu entendais depuis quatre jours le roulement du canon. C’est épouvantable. Cela me resserre le cœur d’entendre cela.

Voilà le 14 juillet mais toi, comment l’aurais-tu passé ? Mon pauvre Lou, si seulement l’année prochaine nous étions réunis.

Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) - Lettres prêtées par sa petite fille Sylviane JONVAL

De sa plus belle écriture, Sylviane Jonval, de Warmeriville a recopié sur un grand cahier les lettres écrites durant la guerre 14-18 par sa grand-mère Hortense Juliette Breyer (née Deschamps, de Sainte-Suzanne) à son mari parti au front en août 1914 et tué le 23 septembre de la même année à Autrèches (Oise). Une mort qu'elle a mis plusieurs mois à accepter. Elle lui écrira en effet des lettres jusqu'au 6 mai 1917 (avec une interruption d'un an). Poignant.(Alain Moyat)

Il est possible de commander le livre en ligne

le 14 juillet toujours canonnade du côté de Soissons, (à 65 km de St Léonard)

Renée Muller dans Journal de guerre d'une jeune fille, 1914

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14 juillet 1915. La fête nationale, triste cette année. On nous avait prédit que nous aurions une mauvaise journée et que nous serions bombardés

Et pendant ce temps là :

Les Allemands bombardent les lignes françaises et britanniques en Belgique, en usant de gaz asphyxiants.
Ils tentent une attaque devant le "Labyrinthe", mais les assaillants sont décimés et rejetés. Dans le même secteur d'Arras, canonnade très violente. Arras même est à nouveau bombardé.
En Argonne, l'armée du kronprinz reprend l'offensive depuis la route Binarville-Vienne-le-Château jusqu'à la région de la Haute-Chevauchée, en subissant un nouvel échec; l'attaque a été menée en force, presque cinq régiments différents ont déjà été identifiés. Notre ligne a été maintenue telle quelle après diverses oscillations.
Canonnade entre Meuse et Moselle, dans la forêt d'Apremont et au bois Le Prêtre. Nous gagons du terrain entre Fey-en-Haye et la forêt, par des combats à la grenade.
Dans les Vosges, nous arrêtons une offensive allemande sur la Fecht.
A l'ouest de Varsovie, les Russes continuent, ayant achevé leur contre-offensive, ils ont occupé les positions qui leur avaient été indiquées sur la rive droite de l'Ourjenodvka. Sur le Bug supèrieur, ils dispersent une attaque, en infligeant de sérieuses pertes à leurs agresseurs. Même résultat sur la Zlota-Lipa.
Dans la prequ'île de Gallipoli, les alliés occupent deux collines dominant Krythia.
On apprend qu'aux Etats-Unis les germanophiles ont commis un attentat contre l'ambassadeur d'Angle
terre.

Source : La guerre au jour le jour

Tag(s) : #Cardinal Luçon, #Juliette Breyer, #Renée Muller, #1915
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